(Les photos de cette page sont de Odette Neumayer – Atelier d’écriture : O+M)
« Écritures des pierres : structures du monde. »
« La vision que l’œil enregistre est toujours pauvre et incertaine. L’imagination l’enrichit et la complète, avec les trésors du souvenir, du savoir, avec tout ce que laissent à sa discrétion l’expérience, la culture et l’histoire, sans compter ce que, d’elle-même, au besoin, elle invente ou elle rêve. Aussi n’est-elle jamais à court pour rendre foisonnante et despotique jusqu’à une presque absence. »
Roger Callois « L’écriture des pierres » Collection Skira, Les sentiers de la création / Champ Flammarion 1970. (p.91)
Pistes générales :
- écrire, produire plastiquement pour penser ensemble.
- le « dit des pierres » (suite). Creuser la métaphore géologique
- Être attentifs aux signes. Rendre intelligible le monde sensible.
Temps 1 – La problématique « Intime VS extime »
- Une « problématique d’écriture » travaillée dans le dernier Fili.
- échauffement : deux listes de mots en parallèle : les « in- » et les « ex-«
- travail en groupe de 4 sur ce qui est / qui fait « intime » : d’abord des notes personnelles, puis une affiche où l’on reprend les expressions les plus signifiantes
- mise en commun des affiches
- écriture perso d’un texte (qui restera perso) réveillé par telle ou telle expression d’une des affiches des groupes : « je me souviens », poème, page de son journal, récit, etc.
Temps 2 – Détour par l’imaginaire des formes
Roger Caillois, parle de « l’alliance intime de l’imaginaire et de la fantaisie géologique… qui remettent en mémoire et qui restent à déchiffrer ». (R.C. « L’écriture » des pierres » p.91)
- Liste collective des mots qui viennent des pierres.
- Chacun choisit une photo et reçoit une feuille de calque (A4). On élit un endroit qui serait « le lieu de l’intime ». On le cerne, on le cartographie, on le fouille à la pointe de la plume, à l’aide d’encres de Chine et de couleurs.
- On relit le texte de la phase précédente dans lequel on élit un passage, un paragraphe, une phrase, un mot, qui appellent de nouvelles écritures. On met en œuvre à même le calque cette nouvelle écriture à la lumière du travail graphique précédent.
- Chacun écrit pourquoi il choisit de rendre « extime » ou au contraire aimerait le laisser dans « l’intime ».
- On dispose ses productions sur une surface plane (table ou mur). Mise en commun.
Temps 3 – Boucle et réécriture
- chacun recopie quelques passages de Fili sur bandelettes : passages qui interrogent l’écriture ou la création.
- Pot commun
- En petit groupe, on s’empare d’une poignée de bandelettes, dont on se sert pour écrire l’introduction à l’expo que l’on a sous les yeux.
- Lecture.
Temps 4 – Analyse réflexive
- Retour sur les pistes annoncées.
- Ce que la notion de « problématique » apporte dans les ateliers.